dimanche 27 février 2011

dimanche 20 février 2011

Le morceau du dimanche soir

Lorsque les mots se refusent à moi, c'est à la musique qu'ils s'offrent pour devenir cadeaux..

This is my freedom,
This is my voice,
My piece of Eden,
My blind-eyed choice.

These are my movements,
These are my arms,
This is my trumpet,
These are my... drums.

Let me go
Let me go

This is my moment,
Again and again,
I'm not existing,
I have never been !

I am my future,
I'm on my way,
Forever forever,
Let's play, let's play !

Let me go
Let me go



dimanche 13 février 2011

le morceau du dimanche soir

Quand le dimanche soir rime avec angoisse.
Les années passent et, à chaque écoute, une boule se noue au creux de mon ventre, monte le long de ma gorge, et cherche à m'étouffer.

Pink Floyd - The Wall-Empty Spaces
envoyé par fuzz59. - Regardez la dernière sélection musicale.

dimanche 6 février 2011

le morceau du dimanche soir

Découverts avec l'excellentissime sweet dogs au groove irrésistible, Trolle et Siebenhaar m'embarquent!

samedi 5 février 2011

La mémoire des molécules, homéopathie amoureuse.

Je ne peux pas m'en débarrasser. Elle est en moi, sous mon épiderme. Chaque cellule de mon corps est en contact avec elle, par l'intermédiaire des souvenirs. Dire que j'ai passé tant de temps à penser qu'elle n'était pas mon chemin, ma voie. Elle était mon port, mon escale définitive, ma plage ensoleillée et je ne l'ai pas compris, pas comprise. Maintenant que le lien charnel est rompu, les autres liens survivent, nous ne sommes pas des amis, ni des amants, nous n'avons pas le même sang, ni les mêmes goûts. Seulement je sais ce qu'elle désire avant qu'elle ne le prononce, elle sait ce que je désire en me regardant. Nous en rions. Son nouvel homme de sa vie ne comprends pas. Même si je partais dans une autre galaxie, elle serait à côté de moi, par les pensées. Pour ne rien arranger ou pour tout arranger nous avons démultiplié nos gènes. Lorsque je les regarde je la remercie de m'avoir fait ce cadeau. Et je ne peux que déplorer l'absolu aveuglement de mes molécules. Je ne m'en sortirai pas, j'aime trop son rire. Que l'on me donne n'importe quel médicament, pourvu qu'il efface de mes pensées ce tiers de ma vie. Quoi que, après réflexion, je ne préfère pas. Pas encore.

Danse de deux volumes.

J'en veux au hasard d'avoir mis dans mon champ de vision ces deux choses. Comment faire pour aller de l'avant, pour continuer à respirer, pour se concentrer sur autre chose, lorsque ces deux merveilles passent, repassent, bougent et virevoltent à côté de moi. Je suis aussi faible que les contours de ces rondeurs sont parfaites. Aussi laid que ces sphères sont belles. Les effleurer, les caresser, les toucher, palper, lécher, mordiller, lisser, modeler, les tenir. Mais c'est impossible, trop de complications et puis surtout ces deux chefs-d'œuvre ne sont pas sur la même orbite que moi. Elle gravitent autour d'un autre centre. Au-dessus de ces douces rondeurs il y a une voix, une présence. Oui bien sur. Mais l'attirance vers ces deux globes qui font tourner le monde est trop forte. Pourvu que lundi elle ne mette pas son jean Levi's bleu délavé.

Art

Ça y est. Je les achetés. Depuis le temps que ces deux livres me hantaient, hantaient mes pensées. Je ne voulais pas les avoir dans ma bibliothèque, pas envie de revivre les sensations qu'ils m'avaient distillé. Je les ai lu il y a une vingtaine d'années, lors d'une soirée chez un pote d'alors. Tout le monde buvait, riait, dansait, discutait et moi j'étais là, sur le clic-clac, paralysé par la lecture de ces deux magnifiques volumes de littérature comptemporaine que j'avais pris sur l'étagère. Paralysé, estomaqué, envahi d'une nausée incontrôlable. Je ne pense pas que la vodka orange en était la cause. J'ai toujours eu un rapport bizarre avec l'histoire de la shôa. Je me rappelle, étant tout gamin, avoir passé une nuit blanche après avoir vu, à l'insu de mes parents qui ronflaient à poings fermés, le film de Jacques Lanzman un vendredi soir, grâce au Cinéma de Minuit, l'émission de feu "Antenne 2"... Je n'ai pas de parents proches ou éloignés ayant un rapport direct avec la shôa. Je crois tout simplement que cet événement me rappelle à quelle point la frontière entre la sauvagerie et l'éducation, la folie et la raison peut être mince. L'horreur de ce qu'a vécu cette famille juive de Pologne, parfaitement retranscrite et racontée par Art Spiegelman, est à même nous faire voir les possibilités de notre côté noir. Mais là où Spiegelman est très fort, c'est qu'il arrive aussi à nous faire prendre conscience des souffrances que peuvent endurer les enfants et petit-enfants des déportés. Point positif : j'ai achetés ces chefs-d'œuvres donc je suis à même maintenant de contrôler les émotions qu'ils me distillent. Me suis-je endurci ou suis-je devenu totalement détaché, même de l'horreur ? Bon je suis encore sombre avec ce billet, promis le prochain parlera de la nouvelle petite culotte à fleurs de Paris Hilton.

Zapping - fourmi - souffle

Zapping de l'ennui mercredi soir. Hubert Reeves dans une émission littéraire d'Arte : "... une fourmi dans une fourmilière est prise dans le fonctionnement global de la fourmilière, elle ne se demande pas ce qu'elle fait là et pourquoi elle le fait ... seul l'homme se pose ce genre de question...". Je ne vais pas faire le facile rapprochement parallèle entre la fourmi et l'homme comme l'a fait l'inculte pseudo-écrivain Bernard Weber, je vais simplement dire que nous sommes quand même comme la fourmi dans sa fourmilière. A la différence que notre fourmilière est sur une plus grand échelle, de temps et de volume. Le but, le sens de la vie est la vie elle-même. Nous sommes là pour que le genre humain se perpétue et même si nos pensées nous poussent à aller à contre-sens, nous sommes des animaux nés pour procréer, pour que la race dure. Tout simplement parce que nous aimons la vie. Nous refaisons ainsi ce que nos aïeux ont fait, nous sommes leur descendance, nous sommes la résultante de leur envie de vivre, nous sommes eux. Il n'y a pas de dieux, de sens dirigé, de big-bang explicatif. La vie est une force alimentée par la volonté de vivre de ceux qui la compose, son but auto-alimenté est de perdurer, sons sens est donné par les actions de ceux qui la compose. La vie est un élan, créé très lentement par la vie elle-même, alimenté par la vie elle-même. Je ne suis qu'une poussière dans ce souffle, j'ai quarante ans, j'ai une descendance, j'ai rempli mon contrat envers la vie. Et maintenant ?

jeudi 3 février 2011

A prime.

Ah mais oui mais non. Je ne suis pas là pour les mêmes raisons. Quoi que... la pression je connais aussi. Celle qui ne vas pas tarder à faire exploser mon os occipital, créée par ma quarantaine rugissante passée à chercher un sens et par mes quarante anniversaires ratés. Celle infligée par mes supérieurs, la surconsommation et le savoir-vivre. Justement je ne le sais pas. Question pressions, j'ai la candeur de croire que ce blog diminuera les bars. Ou pas. Bienvenue dans ma, dans notre soupape de décharge. Vous pouvez déposer ce que vous voulez, ce premier message vous l'autorise.

A comme Appartenir

Aujourd'hui s'annonçait pourtant comme un jour ordinaire. Enfin ordinaire... si ce mot peut avoir un sens dans ma pratique professionnelle...

C'est le milieu de matinée quand le téléphone sonne.
Je déteste le téléphone au travail, ça casse l'ambiance.
"Allo, Mme G ? C'est la direction du personnel, il se passe quelque chose de très grave (...) Vous n'Appartenez plus à personne depuis au moins 3 jours!!!!!!!!"
Je réprime un fou rire, je sens bien que l'heure n'est pas à la plaisanterie, et surtout, je ne comprends rien.
Ne plus appartenir à personne?
Depuis 3 jours?
Franchement, ma nature me fait d'emblée prendre cette annonce comme une excellente nouvelle! Un rêve même!
"Ne plus appartenir à personne"
Mais à qui pouvais-je donc appartenir avant ces 3 jours?
J'ai pu, en quelques secondes avoir des idées plus farfelues les unes que les autres.
Redescendons sur terre, c'est le bureau du personnel qui panique là, fini le rêve, recentrons nous que diable!
Comment ça deux fois 5 ans? 10 ans déjà que je suis là?? Et quoi? Oublié ? Oublié ma demande de prolongation de détachement à la ville de Paris? Une demande définitive de rattachement ici à écrire tout de suite, immédiatement, et antidatée en prime?
Les rêves s'écroulent, la chute est brutale. C'est à Paris que j'appartenais donc ? Et je ne leur appartient pas encore à eux. Statut, plus de statut. J'avoue que ça ne me parle pas plus que ça, la voix au bout du fil n'arrive pas à me convaincre de l'urgence.
Toujours est-il qu'entre deux comptines et un gros câlin, j'ai apporté cette lettre le coeur gros.
Cette fois c'est fait, le mot qui fait peur doit s'écrire, "définitivement".

Paris Paris, que je te quitte... je crois bien pourtant que j'avais envie de continuer à t'appartenir.



mercredi 2 février 2011

Alphabet

Un premier message avec la A sur la ligne de départ.
A comme Avec, c'est toujours mieux avec, mais je le préfère sans. Ce sera donc sans à l'heure du S.
Oui, bon, je vous avais prévenu quant à l'absence d'étanchéité. On s'accroche ou pas, avec ou sans, au choix.
D'ailleurs le choix aura une place de choix quand son tour viendra, à l'heure du C donc.

Mais pourquoi un alphabet sans queue ni tête?

Pour libérer mes mots, libérer mon écriture, pouvoir, enfin, les aligner sans réfléchir, comme bon me semble. Des mots entre moi et moi, des mots pour tous, des mots pour personne.
L'écrit...
-"tu me feras un écrit"
- "bon, je pourrai l'avoir demain?"
-"t'en es où de l'écrit que je t'ai demandé?"
-"vos écrits sont trop longs, trop détaillés Mme G, synthétisez, les juges sont débordés, ils n'ont pas le temps de tout lire"..
oui mais
-"Il nous faut des exemples concrets, prenez le temps de détailler"

Pression,tension,réflexion,culpabilisation,objectivation,observation, manipulation,préconisation,intervention,protection,évaluation...
allons-y gaiement et ajoutons-y une petite dépression, tant qu'à faire!

Bref, aujourd'hui, "écrit" ne se résume plus qu'à tout ça. Ecrire n'est plus plaisir.
Je ne sais plus exprimer mes émotions qu'en images, et encore,sans pouvoir les habiller de mots. Trop de poids, trop de sens, j'aime tant ceux des autres, les miens me font peur.

Mon cerveau à la taille de celui d'une poule et j'me sens sous pression!