Zapping de l'ennui mercredi soir. Hubert Reeves dans une émission littéraire d'Arte : "... une fourmi dans une fourmilière est prise dans le fonctionnement global de la fourmilière, elle ne se demande pas ce qu'elle fait là et pourquoi elle le fait ... seul l'homme se pose ce genre de question...". Je ne vais pas faire le facile rapprochement parallèle entre la fourmi et l'homme comme l'a fait l'inculte pseudo-écrivain Bernard Weber, je vais simplement dire que nous sommes quand même comme la fourmi dans sa fourmilière. A la différence que notre fourmilière est sur une plus grand échelle, de temps et de volume. Le but, le sens de la vie est la vie elle-même. Nous sommes là pour que le genre humain se perpétue et même si nos pensées nous poussent à aller à contre-sens, nous sommes des animaux nés pour procréer, pour que la race dure. Tout simplement parce que nous aimons la vie. Nous refaisons ainsi ce que nos aïeux ont fait, nous sommes leur descendance, nous sommes la résultante de leur envie de vivre, nous sommes eux. Il n'y a pas de dieux, de sens dirigé, de big-bang explicatif. La vie est une force alimentée par la volonté de vivre de ceux qui la compose, son but auto-alimenté est de perdurer, sons sens est donné par les actions de ceux qui la compose. La vie est un élan, créé très lentement par la vie elle-même, alimenté par la vie elle-même. Je ne suis qu'une poussière dans ce souffle, j'ai quarante ans, j'ai une descendance, j'ai rempli mon contrat envers la vie. Et maintenant ?
2 commentaires:
Bon...admettons...une poussière dans un souffle qui a fait plein de bébés poussières donc... et si chacun inventait son propre contrat, justement pour donner un sens à sa vie et survivre.
(Dis-donc, t'es dur avec bernard!)
En fait je ne pense pas que le choix existe, tout comme la fourmi meurt si elle abandonne son rôle dans la fourmilière, nous exécutons ce que nos gènes associés à notre envie de vivre nous ordonnent. Certains essaient ou ont essayé de ne pas suivre le mouvement perpétuel, mais même les plus marginaux sont quand même dans la même logique... à part peut-être le jeune américain dans "Into the wild" de Sean Penn (histoire réelle tiré d'un livre je crois), à part les suicidaires (sauf ceux qui se loupent), à part certains tueurs en série (et encore pas sûr, Dutroux était un gentil père de famille), à part certains malades mentaux, seulement les très atteints (ils sont comme les fourmis ils ne se posent pas de questions), les autres, malgré leur handicap, ont aussi envie de procréer... C'est dire aussi la force du souffle... Par contre, une fois arrivé en milieu de vie, ou disons au début de la pente, on peut en effet improviser un nouveau contrat... si l'on met à part le fait que l'on doit s'occuper de notre descendance, histoire de l'armer pour ... survivre (on est toujours dans la même logique).
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